La première a eu lieu le 31 janvier 1578 : elle opposa les troupes espagnoles, commandées par don Juan d’Autriche (gouverneur général des Pays-Bas) et Alexandre Farnèse, à l’armée des Dix-Sept Provinces des Pays-Bas (dont nous faisions partie), commandée par Emmanuel de Lalaing. Les Dix-Sept Provinces s’étaient conciliées entre-elles lors de la pacification de Gand (1576) afin de s’opposer ensemble à l’autorité du roi d’Espagne. Leur armée fut écrasée par les Espagnols lors de la bataille de Gembloux et le siège de la ville commence dès le 31 janvier au soir. Craignant que la ville soit mise à sac, les Gembloutois ouvrirent les portes le 2 février et laissèrent rentrer les troupes de don Juan. La Chapelle Dieu (Gembloux) a été érigée au XVIIIe siècle pour commémorer cette bataille et les valeurs patriotiques portées par celle-ci.
La seconde eu lieu entre le 12 et le 16 mai 1940. Les troupes françaises, commandées par le général Prioux réussirent à repousser les Allemands et à retarder leur progression d’au moins une journée. Cette bataille est l’unique victoire des chars français sur l’armée allemande. En 1975, une table d’orientation – indiquant les positions des unités engagées – a été offerte à la ville de Gembloux par le Comité franco-belge pour la commémoration de la bataille. Ce monument est toujours visible à Grand-Manil, près du RAVeL et de la chaussée romaine (au croisement de la rue de Penteville et de la rue Bois-Godeaux).
Ci-contre, « Bataille de Gembloux », gravure dans Histoire De La Guerre Des Paisles-Bas par Famiano Strada (1572-1649).